Impacts agro-environnementaux de l’irrigation des systèmes cultivés sur le plateau de Valensole

L’étude présentée dans ce mémoire a été lancée afin d’appréhender les différents impacts que l’irrigation d’un territoire peut avoir sur l’agronomie, le fonctionnement du sol et la biodiversité.

L’irrigation s’est avérée être utilisée de différentes façons par les agriculteurs. Elle permet d’une part d’assurer la production de cultures méditerranéennes face au changement climatique, mais elle permet également une diversification des assolements. Selon les cultures de diversification choisies, les pressions polluantes en azote et en produits phytosanitaires sont soit augmentées, soit diminuées. L’irrigation s’est aussi révélée être particulièrement importante pour le maintien des systèmes d’élevage ovin. Pour le sol, l’irrigation peut avoir des impacts à la fois positifs ou négatifs en termes de fonctionnement des cycles des éléments : la composition des systèmes de culture, la fréquence des irrigations et les quantités d’eau apportées par irrigation sont des facteurs qui influent directement sur les processus de fonctionnement du sol. Enfin, en termes de biodiversité, l’étude a montré que l’Outarde canepetière, oiseau steppique protégé, était sensible à l’irrigation et l’intensification des pratiques agricoles. Il est alors important que l’irrigation soit pilotée de manière raisonnable et qu’elle encourage des pratiques agricoles durables et favorables à la protection de cet oiseau. Enfin, l’étude a montré que l’arrivée de l’irrigation sur les exploitations agricoles pouvait être un levier pour favoriser des techniques et des pratiques agricoles plus durables, comme la mise en place de couverts d’interculture, l’implantation de haies, la pratique du semis-direct. Ces différentes pratiques agricoles peuvent alors augmenter la biodiversité à l’échelle de la parcelle, de l’exploitation et même du territoire (mosaïques de cultures). L’irrigation, selon son pilotage, peut donc être un levier important pour augmenter la résilience des systèmes de culture et rendre l’agriculture plus agro-écologique et durable.

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