Le nouveau rapport officiel sur le biocontrôle est disponible.

Il dresse un état des lieux du biocontrôle et propose 5 recommandations qui résultent d’une mission conduite en 2016 auprès 110 interlocuteurs. Celles-ci prônent la mise en place de dispositions propres aux produits de biocontrôle, à chacune des étapes allant de la recherche à l’utilisation :

1 – Adoption d’une définition plus claire du biocontrôle qui englobe notamment les substances de base : « Un produit est considéré comme un produit de biocontrôle lorsqu’il utilise des mécanismes naturels pour protéger les végétaux ou renforcer leurs défenses naturelles contre les organismes nuisibles, grâce à des macro-organismes ou des produits phytopharmaceutiques comprenant des médiateurs chimiques, des substances naturelles d’origine végétale, animale ou minérale, ou identiques à celles-ci, et des substances de base, tout en présentant un niveau élevé de sécurité pour la santé publique et l’environnement ».

2 – Mise en place de délais d’instruction des dossiers d’AMM respectant la réglementation dès le 1er janvier 2018 (6 mois pour les produits de biocontrôle, contre 12 pour les autres spécialités phytopharmaceutiques). L’Anses est appelée à présenter un plan d’action en ce sens.

3 – Rédaction d’une feuille de route ministérielle définissant les stratégies et priorités de recherche pour la filière du biocontrôle, avec une organisation et une gourvernance qui pourraient être confiées au Consortium biocontrôle.

4 – Une mobilisation de l’ensemble des axes d’Ecophyto 2, au-delà de l’action 1.3 dédiée (voir rapport). Et ce, avec les objectifs de recourir systématiquement au biocontrôle et de caractériser et valoriser ces produits.

5 – Favoriser les produits de biocontrôle dans l’ensemble des politiques publiques, grâce à une mobilisation interministérielle, et promouvoir la vision française du biocontrôle au sein des enceintes européennes et internationales.